jeudi 17 octobre 2013

Seneca et Ciceron



Si j'évoque ici l'homme de Cordoba, c'est bien évidemment à l'auteur d'écrits comme "De la tranquillité de l'âme " ou "De la Constance du Sage" que je pensais, mais c'est aussi à celui qui dans sa vie a eu tant de mal à mettre en pleine harmonie ses paroles et son action. Quand à Cicéron, j'ai été surtout frappé par la puissance que pouvaient aujourd'hui encore avoir ses mots. Son texte sur le vieillesse me semble ainsi toujours aussi actuels que celui sur l'amitié (quand à son discours contre Catilina, je le verrais bien remplacer avantageusement nos débats politiques télévisés...).

Socrate... Mon époux me dit souvent se méfier de la manière dont Platon nous rend compte de la véritable personnalité de Socrate; pour ce qui est des grecs, la réflexion sur l'âge me semble bien plus riche à l'époque hellénistique : j'y pensais encore récemment après deux séjours consécutifs à Alexandrie au printemps.

Ma question que je me formule est en fait celle du choix entre l'homme qui assume jusqu'au bout ses choix et celui pour qui l'âge permet davantage de transiger, ce qui à mon sens, le rend finalement victime de ses incohérences dans leur mise en œuvre au quotidien. Le comble: le premier n'est-il pas, sommes toutes, au sens qu'on lui confère aujourd'hui, plus stoïcien que le second ? N'est-ce pas là l'une des facettes des choix que nous avons à faire quand nous souhaitons influer sur ceux de la société où nous vivons?