jeudi 24 décembre 2009

Séminaire "Territoires de Demain" à l'Institut Français de Budapest

Présentation des projets de la Communauté d'Innovation et de Connaissances "Territoires de Demain" et du projet européen du Programme Léonard de Vinci qui commencera à l'occasion du séminaire suivant à Munich à l'Institut français de Budapest.
Julien Dosier

ADETEM

  • Panoramic Broadcasting, Interactive Museum, Culture, Music, Film and Entertainment: www.PanoCAST.com
  • Franz Kafka's Metamorphosis :
    http://www.digitalelite.net/Metamorphosis.html
  • Cyber Care Clinique (Virtual Reality Health Care):
    www.VirMED.net
  • On-line Facial Animation / FunIcons:
    http://www.digitalelite.us.com/Pages/DigitalElite/FunIcons.html
  • Human Modeling and 3D Virtual Reality projects, publications, etc.:
    www.DigitalElite.net

lundi 7 décembre 2009

Exercice du Plan Communal de Tarascon de prévention des crues du Rhône

Napoleon III sur les tois de Tarrascon
Tarascon, le 2 décembre 02 - 12 - 2009
Programme


8h.45 Accueil des Observataires: Salle Panoramique
9H.00 Présentation de l’exercice du Plan Communal de Sauvegarde
9h15 – 12h.00 Suivi de l’exervice en temps réel sur un mur d’images
12h.00 Buffet campagnard
14h00 – 16h. Débats sur la gestion de crise
* 14h00 - Introduction et présentation du PCS par Monsieur le Maire
* 14h.15 - Retour d’experience de l’exercice
* 14h.30 - Intervention DIREM Rhône Alpes – Mission Rhône
* 14h.45 – Intervention du Service de Prévision des Crues
* 15h.00 – Intervention du DYMADREM
* 15h.30 Intervention de l’AFIGEO
* 15h.45 Intervention de Flood Defense Group.
16h.00 Conclusion de clôture par Monsieur le Maire

Photographies
Tarascon (Bouches-du-Rhône)

Situé en bordure du Rhône, à la croisée des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd'hui associée aux contes et légendes remontant au début de notre ère.
La tradition raconte que Marthe de Béthanie, venant de Palestine, débarqua à Tarascon où frappait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien. La sainte dompta miraculeusement le monstre. Depuis, de nombreux pèlerins visitent la Collégiale Royale Sainte-Marthe, construite en son honneur à coté du château du roi René.

Le château est exceptionnellement bien conservé. Commencé en 1400 par Louis II d'Anjou et terminé par son fils le roi René. Doté d'un impressionnant système défensif, il abrite également une résidence princière. Le château est exceptionellement bien conservé, c'est l'un des plus beaux châteaux médiévaux de France.

Tartarin de Tarascon est un roman d'Alphonse Daudet écrit en 1872. Il décrit les aventures burlesques de Tartarin allant chasser le lion en Algérie. C'est un héros naïf, qui se laisse berner par des personnages peu scrupuleux, voire par lui-même tout au long de son voyage. Cette histoire fut inspirée à Daudet par son cousin Henri Reynaud, qui lui racontait ses voyages lors de ses retours d'Afrique. Tartarin anime les salons des bourgeois de la ville en racontant des chasses aux lions. Poussé par la ville à partir en Afrique pour une chasse au lion bien réelle, le héros un brin naïf va traverser des aventures peu reluisantes. Son tableau de chasse se résumera à un vieux lion, aveugle et apprivoisé.
Tartarin épousera même quelque temps les geôles africaines. Berné, moqué, meurtri et atteint au pus profond de sa dignité, Tartarin parviendra pourtant à revenir à Tarascon, et une dernière méprise lui permettra d'être porté en triomphe et il se mariat à Annabelle.
Sa maison, aujourd’hui musée, a fait l’objet d’une reconstitution d'une maison bourgeoise de la seconde partie du XIXe s., présentant des mannequins en costumes d'époque et un mobilier ancien. Il contient une importante documentation iconographique sur les sources et le mythe du personnage Tartarin.

À Tarascon se trouve aussi le musée des tissus Souleïado, installé dans un hôtel du XIVe siècle dans le centre-ville. La manufacture Charles Demery continue à maintenir cette tradition ancestrale inspirée du folklore provençal.

samedi 17 octobre 2009

Francis Muguet est décédé

Fancis Muguet est décédé mercredi 14 octobre 2009, d’une crise cardiaque à l’âge de 55 ans. Docteur en sciences, auteur d’une thèse sur la chimie de l’eau et titulaire d’une licence en droit. Il était un défenseur de la science ouverte, promoteur d’une organisation multilatérale de la gouvernance de l’Internet et visionnaire. Attaché aux valeurs d’intégrité, de transparence et de responsabilité.
Francis avait récemment quitté son poste de chercheur à l’École nationale supérieure de techniques avancées (ENSTA) et avait rejoint l’Université de Genève en tant que directeur de recherches sur fonds privés. Il travaillait aussi à une mission d’études pour Union internationale des télécommunications sur une utilisation innovante du système des classes du DNS (domain name system).

Cette tribune libre lui rend hommage

samedi 5 septembre 2009

La Gènese des Territoires de la Connaissance

Le développement de nouveaux espaces de transmission de connaissances et les nouveaux rôles de l’Université dans l’attractivité et la compétitivité des territoires

Introduction: les défis et les enjeux de l’économie de la connaissance

Les rapports et liens entre territoires et savoirs font aujourd’hui l’objet d’une mutation sans précédent depuis cinq siècles. Les savoirs tendent à devenir la matière première pour le développement de la plupart des domaines de l’activité humaine. D’où la démultiplication de nouveaux « travailleurs du savoir » que les institutions comme les universités n’ont pas forcément l’habitude de former : c’est d’ailleurs en cela que va résider une bonne partie de leur nouveau rôle social. Leurs interactions multiples rendent leur transmission bien plus complexe, de même que la constitution des connaissances et leur catégorisation. Ce sont ainsi bien plus fréquemment les liens entre savoirs qui seront porteurs de valeur ajoutée que les savoirs eux-mêmes.

1 - La création de communautés de connaissance et d’innovation
Seules des communautés de connaissances et d’innovation permettent aujourd’hui de les appréhender réellement. C’est d’ailleurs ainsi qu’entend fonctionner depuis cette année l’Institut Européen de Technologie, qui se positionne aujourd’hui comme l’équivalent du MIT en Europe. C’est ainsi aussi que la Fondation des Territoires de Demain crée cet automne sa propre communauté de connaissance avec, à ses côtés, 37 universités et centres de recherche. Celle-ci portera d’abord sur l’Internet de Demain et notamment et notamment la manière dont les technologies de la connaissance vont repositionner les territoires et leurs habitants.

2 - La clustérisation des compétences
La constitution de telles communautés participent de la polarisation même de nos environnements et de nos territoires. Chaque pôle de compétence réside ainsi en un subtile mélange de complémentarités et de regroupements de compétence de même nature.
La «marshallisation» de nos villes et régions a ainsi connu plusieurs étapes: la société basée sur la connaissance en genèse sous nos yeux en constitue la version systémique et sa genéralisation dans la plupart de nos activités. Mais comme pour les savoirs eux-mêmes, leur agencement est une priorité, la démultiplication des liens qui les unisse une autre. La coopération entre territoires - au-delà de toutes les frontières nationales - devient de ce fait une strate incontournable pour les acteurs territoriaux bien sûr, mais aussi et surtout pour les universités dont les liens entre elles devient de ce fait leur bien le plus précieux.

3 - Les technologies de l’information et de la connaissance, outils des territoires de demain
La géocalisation des connaissances et la constitution d’environnements de savoirs permettant la mise à disposition des informations au lieu et au moment où ils s’avèrent nécessaires constitue l’axe central des outils numériques et des ressources immatérielles.
La Fondation des Territoires de Demain s’est ainsi donnée pour objectif de mettre à la disposition des universités et des territoires une panoplie de démarches et de méthodologies prospectives pour les accompagner dans leurs décisions et leurs orientations.

4 - Les universités et les territoires, acteurs conjoints d’une innovation de rupture
La crise contemporaine de nos économies ne constitue que l’un des éléments d’un vaste changement de paradigmes. Pour de nombreuses raisons, l’innovation dans les démarches traditionnelles de multiples secteurs de l’économie - l’agriculture et le monde rural étant peut-être les plus fortement concernés - constitue un objectif commun, mais c’est très vite la rupture avec des savoirs-faire autres qui marque le plus les acteurs du présent. L’Université a ici encore un rôle social majeur à jouer en donnant suffisamment de repères à nos contemporains pour que ceux-ci puissent gérer la boîte à outil de leurs identités et que cette gestion - complexe - puisse leur permettre de l’inscrire pleinement dans les processus de cette innovation de rupture.

5 - Un dispositif majeur de l’innovation économique et sociale: le Living Lab
De nombreux schémas de lieux et espaces de l’innovation ont été produits et réalisés au cours des dernières décennies: de simples technopoles d’abord - un modèle aujourd’hui souvent à bout de souffle -, puis des centres d’entrepreneuriat et d’innovation – de véritables incubateurs le plus souvent -.
Aujourd’hui les Laboratoires Vivants constituent en quelque sorte la dernière version de la modélisation des espaces de l’innovation dont tous les acteurs ont tant besoin pour faire vivre leur territoire.
Ils sont constitués d’une trilogie d’acteurs: le chercheur - enseignant tout d’abord, véritable pièce maîtresse du dispositif, l’entrepreneur bien sûr ensuite, mais aussi et surtout le futur utilisateur des nouveaux biens et services , autrement dit l’acteur territorial et l’habitant.
Mais si la présence de ce dernier est essentielle et fait toute l’originalité du dispositif, il lui faut aussi savoir transmettre son jugement, l’étayer, l’insérer dans une connaissance vraie des réalités existantes ailleurs. Et là encore l’université locale, au travers souvent du Living Lab, aura un rôle social à développer.

Conclusion: Des Living Labs aux côtés des Universités d’Amérique latine?
Le Laboratoire des Territoires de Demain a développé toute une méthodologie de développement d’espaces de l’innovation. Avec sa représentation en Amérique latine, il a d’ores et déjà prévu séminaires et interventions pour accompagner les nouveaux modes d’interrelations entre territoires, universités et société civile. Les projets européens en constituent un moyen privilégié de financement, mais d’ores et déjà des moyens spécifiques sont prévus pour ce qui est de la création et du développement du Living Lab.

mardi 11 août 2009

Le prince florentin revu par le corse auproclamé empereur Napoléon

Les éditions Styria publient parmi ses récentes livraisons la traduction du “Prince de Maquiavel et les gloses du général français Napoléon.
L’absolutiste Napoléon, produit des difficultés de la révolution qui à mis à mort ses enfants et est devenue orpheline de ses leaders (Voir: P. 68, La Razón, Sábado, 18 de julio de 2009), a diffusé ses principes à travers toute l’Europe à force de sang, de guerre et de violence, comme il le dit lui-même dans ses annotations de la traduction qu’il a laissé du Prince de Maquiavel: “la terreur devant mon nom vaut autant que ma propre présence”.

Nous retiendrons ici trois de ses assertions:
1. “Le sucès justifie toutes les causes”
2. “Par les temps qui courent, il vaut bien mieux paraître honnête que l’être véritablement”
3. “Le peuple est ingrat et il se met toujours du côté de celui qui trionphe, spécialement si celui-ci est séduit par quelque idée”.
El Príncipe de Maquiavelo (comentado por Napoleón) y El Antimaquiavelo o Examen de El Príncipe por Federico el Grande. El libro incluye los comentarios y las reflexiones de Napoleón Bonaparte así como los extractos más sobresalientes de los Discursos sobre Tito Livio también comentados por Napoleón y el Antimaquiavelo de Federico el Grande inspirado por Voltaire

lundi 27 juillet 2009

Peyresq, le village aux deux quêtes

J’ai enfin eu le temps de parcourir longuement les ruelles de notre village fétiche. J’ai compris à cette occasion, en comptant les virages qui nous amènent aux mille cinq cent mètres de hauteur pourquoi les soldats allemands lors de la guerre civile européenne du milieu du siècle dernier ne sont pas sentis contraints d’y monter…
Une fois arrivé sur place, c’est la vie qui l’emporte sous toutes ses formes: un sentiment d’attachement pluriforme aux êtres et aux choses, une attention portée conjointement aux faits et aux concepts. Lieu de débat scientifique et espace d’évocations prospectives, nous nous y retrouverons à l’avenir au moins une fois dans l’année avec nos collègues conservateurs du patrimoine, tant l’identité ici se fait innovation, telles deux quêtes communes.
Peiresc, le savant homonyme du Grand Siècle, peut nous servir aujourd’hui à bon droit de modèle: la science et l’homme ne sauraient d’avantage être traduits en termes de dialectique, les défis de l’arbre de la connaissance restent plus que jamais ancrés en nous tel semble être l’enseignement même du sentier botanique qui prolonge le village, mais aussi de tous les bâtiments réunis autour de l’église.

Peyresc est l’un de ces lieux où se construisent et se fortifient les convictions, un lieu donc dont notre société a plus que jamais besoinspour réfléchir notamment sur les technologies de demain et sur ses usages attendus.Conference de Jean Claude Vich
à la journée Living Lab des Territories de Demain

dimanche 26 juillet 2009

Saint Laurent de Neste: la grotte de Gargas et l'Abbaye cistercienne de l'Escaladieu

Passer de l’Ardèche aux Hautes Pyrénées relève maintenant du quotidien au sein de notre Living Lab Territoires de Demain. Là aussi, on parle en effet de chantier: celui du Centre d’interprétation du patrimoine près de la grotte de Gargas qui devrait être achevé l'été prochain, celui de l’espace réservé au laboratoire d’usages dans l’aile du XVIIe siècle de l’Abbaye de l’Escaladieu qui lui aussi ouvrira ses portes l’an prochain, à peu près au même moment.
Nous aurons là deux espaces expérimentaux pour mettre en place un e-tourisme digne de ce nom et des possibilités renouvelées de développement de petites entreprises innovantes en la matière.
La grotte de Gargas fut occupée par l’homme il y a 27000 ans qui a couvert ses parois de représentations symboliques peintes et gravées. Comme d'autres en Espagne, Maltravieso (Extrémadure) et El Castillo (Cantabrie), les empreintes de mains seraient féminines. Au CNRS, un logiciel spécial, Kalimain, a été développé et commence à donner des résultats pour ce genre d'identification.
Le Centre d'interprétation de la grotte de Gargas
Pour aller plus loin:

http://grottesdegargas.free.fr/
http://grottesdegargas.free.fr/PAGE_12.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Grottes_de_Gargas

Monsieur le Maire et Conservateur de la Grotte de Gargas avec Jean Pierre Euzen (Commission européenne) et André Jean Marc Loechel (Fondation Territoires de Demain) lors de leur passage au Living Lab Territoires de Demain

L'Abbaye cistercienne de l'Escaladieu
Pour les Cisterciens le choix de vie était:
  1. Le retrait du monde
  2. l'isolement au "désert"
  3. le retour à la pratique littérale de la règle de Saint Benoit: Pauvreté, silence et rupture avec le monde pour permettre le retour sur soi
La construction de l'Escaladieu s'achèvera en 1160

Pour aller plus loin:

http://www.cg65.fr/front.aspx?sectionId=117
http://fr.wikipedia.org/wiki/Abbaye_de_l%27Escaladieu
http://www.jedecouvrelafrance.com/f-2547.hautes-pyrenees-abbaye-escaladieu.html

samedi 25 juillet 2009

Saint Julien en Saint Alban


Il y a des partenaires qui semblent indispensables, des synergies qui paraissent aller de soi. C’est là le sentiment éprouvé lors de mes passages en Ardèche au travers de la rigueur des engagements et du sérieux des travaux réalisés: la communauté de communes de «Privas Rhône et Vallées» a fait le choix dans la typologie des outils de l’innovation et dans les modalités de leur implémentation au point que l’on est tenté de parler d’exemplarité avant même la mise en chantier par exemple du CENT. Si beaucoup reste à faire, une première démarche de cartographie des savoirs devrait pouvoir nourrir les attentes.

Avec une superficie de 1039m, une altitude de 125m et une population de 1195 habitants, Saint Julien en Saint Alban dépend du canton de Chomérac et fait partie de la Communauté de Comunes «Privas Rhône et Vallées. Le ruisseau de Vendèze qui le traverse prend naissance au nord des montagnes de granite et de grès qui constituent les Boutières. Il y a des châtaigners et le massif est traversé de multiples galeries gallo-romaines.

Son château de Saint Alban conserve la mémoire des guerres de religions et à ses pieds nous trouvons des grottes trogodytes. Son église Romane est dédiée à Saint Julien du XIIe siècle et est entouré de vignobles «Côtes du Rhône».

Bernadette Chastagner, Najda Rochdi, Laura Garcia Vitoria

Elle a pour maire une femme, Bernadette Chastagner!



mercredi 15 juillet 2009

De retour à Fez (18th ENB Fez Congress: Creative Ideas & Tools for Smart Entrepreneurs)

Me voilà de retour à Fez, et ce avec d’excellentes nouvelles, mais aussi d’une autre bien plus triste. La première d’abord : lors de la réception sur la terrasse des Mérinides (qui m’a par ailleurs rappelé bien des souvenirs de mon dernier séjour), j’ai en effet appris le décès accidentel de mon interlocuteur dans le projet « Fez, cité du savoir » ; le fait de l’apprendre brutalement m’a fait un choc : il avait tellement lutté pour que sa ville devienne un véritable territoire de la connaissance que j’en entends encore ses plaidoyers au téléphone où nos discussions interminables dans son bureau. Son équipe s’efforce aujourd’hui de poursuivre son œuvre dans la mesure du possible : les enjeux sont considérables aujourd’hui pour l’ensemble des grandes villes du Royaume.
Par ailleurs, les enjeux d’une économie basée sur la connaissance sont indéniablement mieux perçus, il ne reste plus qu’à attendre que prenne fin toute une génération arc-boutée sur des technopoles à l’anncienne et largement ignorante des nouveaux écosystèmes déterminés par des «idées créatrices et des outils pour entrepreneurs innovantes», sujet du colloque des Centres européens de l’innovation auquel il m’a été demandé de participer. Indéniablement, les vieux schémas occidentaux du siècle dernier restent encore parfois de mise, à mille lieux des enjeux d’une société de l’immatériel.
Une anecdote savoureuse : un vieux collègue anglais a tenu à évoquer la vielle théorie de la « triple hélice », à savoir le rôle des institutions académiques, des entreprises et des gouvernements, avec comme illustration un exemple des années trente du siècle dernier…
Lorsqu’une représentante danoise de la Commision européenne prit sa sucession, elle projetta non sans malice une slide dédiée au « nouveau modèle de la triple hélice », remplaçant à juste titre au passage l’action gouvernamentale par celle de tout en écosystème il est vrai que son pays a tellement bien réussi en la matière !

Je regardais alors à ses côtés sur l’estrade notre intervenant anglais : il dormait du sommeil de celui qui avait fait son temps, superbe image de notre monde. Car il est bien vrai que certains de nos contemporains dorment encore quand d’autres imaginent les futurs enjeux des villes intelligentes qu’ils contribuent à bâtir. Avant que de s’endormir, notre universitaire avait essayé de montrer que les acteurs du territoire agissaient en dehors des trois grands pôles évoqués. Alors que je ne peux que constater sur notre propre Living Lab la rupture bénéfique qu’entraine leur intégration à toute démarche innovante.

Autre image symbolique, celle de la cécité de quelques intervenants français s’obstinant, malgré la présence d’excellents traducteurs (en trois langues), à baguiner dans un mauvais anglais, laissant nos amis marrocains interloqués utiliser seuls notre langue. Quand ceserons-nous d’avoir une position aussi indécente à l’égard de ceux qui nous accueillent et qui tiennent à montrer leur appartenance à un même horizon culturel, tout cela pour se ridiculiser dans un anglais qui a fait sourire toute la salle !?

Qu’on ne se méprenne pas je suis espagnole, mais comme d’autres encore dans le monde du Canada au Maghreb, l’outil linguistique me semble une composante essentielle dans une prespective d’intelligence économique bien comprise.

Au-delà de telles erreurs, le colloque de nos amis des centres d’innovation m’a confirmé dans mes analyses présentées auparavant sur les rives de la Méditeranée.

Quelque chose indubitablement a changé à Fez, des acteurs majeurs développent aujourd’hui des actions qui ne vont pas tarder à tout changer: il m’a été dit que je ne tarderai pas à revenir, alors…

vendredi 19 juin 2009

Être acteur de l’innovation

Ceci est l’histoire bien connue d’un acteur de l’innovation Une bête bien curieuse que voilà, multiforme à souhait, souvent absorbée dans ce qu’elle a observé et toujours excessivement convaincue de sa transférabilité.

La typologie d’un tel profil, on s’en doute, est riche, entre un consultant ou un conseiller sans scrupules toujours convaincu d’avoir trouvé la pépite qui lui manquait pour assurer quelque peu son avenir et son homologue bouffi de naïveté ne pensant qu’à valider ses hypothèses et à compléter son lot de bonnes pratiques, payant de sa personne en toutes occasions et animé pour une sorte d’impérieuse nécessité d’être présent là où il pourrait être utile, oubliant par là-même qu’il est susceptible d’être perçu comme contrecarrant bien des arrangements et complaisances en tout genre. Il a du mal à comprendre que le fait d’être là peut déranger, surtout s’il se met en tête de faire des comparaisons que l’on s’est bien gardé de lui demander.

Il n’a encore rien fait qu’il est déjà susceptible d’ennuyer très fortement tel responsable de communication qui n’a pas compté sur lui pour bâtir un argumentation plus reluisant que son objet même. D’agacer un élu qui n’imaginait pas qu’un checheur allait raconter à un journaliste local que son projet phare était décliné dans bien des villes et n’avait en réalité contribué à la création que de bien peu d’emplois. De mécontenter un répresentant d’entreprises en souligant l’utilisation en d’autres lieux de technologies plus pertinentes. La liste pourrait être longue, on l’aura compris.

Ceux suceptibles d’être les meilleurs conseilleurs quant aux décisions à prendre se voient peu recherchés pour construire réseaux et projets. Disons le tout net à l’attention des rares lecteurs qui ne s’en seraient pas encore aperçus: un acteur de l’innovation digne de ce nom ressemble bel et bien à s’y méprendre à un empêcheur de tourner en rond dont le tort est d’abord d’ouvrir les yeux et de mettre son capital immatériel au service de ce qui ne sert pas forcément les intérêts privés de ses interlocuteurs. Un fâcheux, en quelque sorte, pour lequel on souhaiterait vontiers selon le cas qu’il manque son avion ou du moins que celui-ci ait un retard conséquent, qu’il s’égare en cours de route ou encore qu’il prolongue son déjeuner. A défaut, on lui annoncera volontiers une fausse fin de réunion. Si notre homme (ou femme) est jouissif (ve), il ne regrettera pas en ce cas d’être venu, tant apparaît innénarable la tête de ceux qui s’apprêtent à rester tout en feignant de s’en aller...

Si cela vous arrive un jour, ne boudez pas votre plaisir, en prolongeant par exemple excessivement vos propos et poussant ainsi à bout votre interlocuteur qui, croyant ou non, entame en direct une prière de plus ferventes pour que sa situation prenne fin. Observer en ce cas l’incomparable mouvement des regards en direction de la porte, les mains s’agitant bien inutilement ou encore - on vous envie - en démultipliant des promesses dont il ne sait pas encore comment il va bien pouvoir les tenir!

jeudi 18 juin 2009

Voyage d’Alice au pays de l’innovation

Fabliau de l'innovation en prose ("Fábulas")

Tout commence dans un port méditerranéen: être à la mer est toujours un plaisir, sauf que cette fois-ci, je n’ai quasiment pas quitté ma chambre d’hôtel en fin de semaine, immobilisée par un projet. L’innovation est toujours tout sauf consensuelle: elle heurte tellement d’intérêts, qui plus est des intérêts ancrés dans le temps, les habitudes, le quotidien...

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El pastor en su nube

J’ai été longtemps naïve, il me faut aujourd’hui le confesser: croyant m’adresser à un défenseur du futur d’un territoire, me voilà en présence d’un coureur de chèques. Le processus est d’ailleurs sans limite: l’autre jour, un marchand de soupes, ayant lui aussi choisi le créneau de l’innovation, sans grandes connaissances sauf celles de la désinvolture, la sournoiserie et la fourberie, confesse ainsi devoir une partie non négligeable de ses revenus à des clients qu’il met en relation avec des banques suisses, pour ainsi les éviter le fisc tout en travaillant pour des espaces d’innovation. La stratégie, pour élémentaire qu’elle soit, semble rodée: toute personne peu encline à fermer les yeux sur ses combines, est selon l’heure du jour, accusée de faire du tourisme, de magouiller… Intéressant pour ce qui concerne l’innovation…

On a beaucoup reproché aux scientifiques et aux créateurs de manière générale, de peu s’intéresser aux applications de leurs travaux, on oublie la difficulté pour toute personne dédiée à la recherche de s’aventurer dans une jungle humaine où l’ignorance le dispute à l’abdication de tout ce qui peut ressembler de près au de loin à de l’honnêteté.

Mais ce ne sont pas de tels travers humains qui me feront oublier tous ceux qui se sont battus à nos cotés, leur abnégation, leur recherche du bien commun, leur refus de mettre leurs intérêts propres au cœur de leur démarche.

La fabrique du futur d’un territoire: Tecnocampus Mataró

Après Zurich et Genève et avant un long voyage sur les territoires de notre Living Lab, me revoici en Catalogne dans une ville exemplaire en matière d’économie de la connaissance : Mataró. Sous couvert d’une totale normalité, celle de la mer et des plages -par exemple- les initiatives ici visent à démultiplier les cohérences

Petite visite...
Je ne reviendrai pas sur la cartographie des connaissances mises en ouvre à l’échelle urbaine, j’en ai souvent parlé. Aujourd’hui, c’est également la gestion des idées, l’incubation, l’aide à l’acquisition des savoirs que facilite la municipalité.
Une visite des lieux de savoir de la ville met ainsi en évidence la mise à disposition de professionnels auprès des futurs créateurs d’entreprises ou encore la volonté de faire en sorte que tous les jeunes qui le désirent soient initiés aux technologies sur Internet. Les laboratoires d’idées et savoirs techniques rejoignent ainsi le projet municipal d’un grand espace d’innovation qui aura toutes chances d’être dans les dix-huit mois qui viennent l’une des références européennes et méditerranéennes.

Sur le Tecnocampus l’on retrouvera notre trilogie des entreprises, de recherche académique et d’une société civile largement présente. Ce qui frappe, c’est d’abord sa longue ouverture sur la mer, la volonté de faire un outil puissant ses racines dans les spécificités et l’identité forte d’un territoire et en même temps complètement ouvert sur le monde. L’Université Polytechnique et une école locale d’économie du tourisme sont associés largement au projet. L’exemple même d’une économie du savoir déclinée à l’échelle d’un territoire.

Le futur Tecnocampus face à la mer

http://technocampus.com