samedi 8 mai 2010

Le funambule: les dificultés de l'innovation de rupture



LA CHIMÈRE ET L’ÉVEIL DU SONGE

Lentement, corps et esprit se réveillent endoloris, les poings et les dents serrés, le visage tendu et poinçonné de rides. Les jambes raidies empêchent toute avancée, les flots enfuis des larmes émigrent vers le mur du silence, l'aube est flétri, la clarté est en train d'expirer, le rideau se lève… Il prend son bâton, traverse le gouffre de méfiance et le monde des ténèbres et c’est alors que le spectacle commence.

Où es-tu Vérité? «La vérité, lorsque tu la donnes, tu l’égares», il avait raison!

Où es-tu liberté, qu'ont-ils fait avec ton innocence?

Les bêtes sauvages et les chiens attendent et regardent… Le funambule avance sans relâche, sans attendre ceux qui veulent écouter la lointaine tristesse. Pris d’une lassitude qui l’entoure et l’étouffe, il dérive lentement dans la mer de l'illogisme et de la belligérance. L'âme sèche, cassée, s’enferme dans le secret du néant qui possède le tout.

Où es-tu espérance? La foi vient à sa fin!

Le funambule est capable de rester en équilibre parce qu'il sait où se trouve l’épicentre du triangle, il connaît les propriétés du centre de gravité. Mais… le corps ne connaît pas le zéro infini!

Jusqu’à quand continuerons-nous à répéter l’infernale spirale!