lundi 7 mars 2016

L'informatique cognitive

Même si elle ne remplit pas toutes les promesses de l'intelligence artificielle, l'informatique cognitive atteint aujourd'hui un tel niveau de sophistication qu'il devient possible d'imaginer qu'elle remplace l'humain dans nombre de ses fonctions.

Deux exemples:
Le programme Deep Dream de chercheurs de Google basé sur un réseau de neurones artificiels, entraîné à reconnaître des formes pour mieux les reproduire a été misse à disposition du public le code utilisé pour générer ces images. Deep Dream fait partie d'un projet de recherche sur l'apprentissage des machines. Le réseau de neurones artificiels a été entraîné à reconnaître des formes sur des images. Le réseau contient plusieurs dizaines de couches de neurones artificiels. La première va peut-être rechercher des bords et des angles. Les couches intermédiaires interprètent ces traits basiques pour y rechercher des formes. Les couches finales assemblent le tout dans des interprétations complexes.
On demande au réseau quoi que tu voies, on en veut plus!  Si les animaux, et notamment les chiens, apparaissent si souvent dans les images produites par le réseau de neurones, c'est parce qu'il a été entraîné principalement sur des images d'animaux. Donc il a tendance à interpréter les formes comme des animaux. Certains paramètres laissent le système rechercher par lui-même et amplifier des régularités Il reste encore un long chemin à parcourir avant qu'un programme soit capable de décrire avec précision le contenu d'une image. Y parvenir permettrait par exemple à Google d'améliorer considérablement la pertinence des résultats de recherche des images, voire des vidéos,  le moteur se base principalement sur le texte pour fournir des résultats.
D'autres ingénieurs de Google ont utilisé ce type d'intelligence artificielle pour reconstituer le chaînon manquant entre deux images. Ils ont entraîné le programme avec des milliers de photos de rues et de décors, afin qu'il soit capable de rajouter des images manquantes à celles de Google Street View. Ce qui permet de fabriquer des vidéos fluides à partir d'une succession de photos.
Deep Dream aide les ingénieurs à comprendre et visualiser comment les réseaux de neurones sont capables de gérer des tâches de classification difficiles, d'améliorer l'architecture du réseau, et de vérifier ce que le réseau a appris durant l'entraînement. Les ingénieurs de Google ont mis le code source du projet à disposition sur GitHub, mais il faut des connaissances en programmation pour être capable de l'utiliser. 

L’assistant virtuel Luvo a fait son entrée dans les équipes d'une banque britannique, au service de ses collaborateurs chargés des relations avec la clientèle. À tout moment, grâce à un accès aux masses d'information mises à sa disposition, il répond en une fraction de seconde aux questions qui lui sont soumises, s’il ne trouve pas la réponse, il transfère le problème à un expert (humain) plus compétent que lui. L’outil a des capacités d'apprentissage. Il deviendra ainsi progressivement apte à prendre en charge des questions de plus en plus élaborées, sur des domaines de plus en plus variés. Une autre particularité de cet assistant virtuel, il est doté d'une sorte de personnalité. Son profil psychologique  lui permet d'introduire une certaine chaleur humaine dans les relations avec ses interlocuteurs et de faire preuve de  créativité, en complétant ses raisonnements logiques par une dose d’intuition. Toutes ses caractéristiques rendent les interactions avec Luvo faciles et spontanées.