vendredi 24 octobre 2008

Les speculateurs rasent gratis ...

Les années 2000 ont profondément changé les habitudes de capitalisation, jusque là assez rationnelles… Il y a dix ans, avec la bulle internet, il devenait évident qu’on avait spéculé sans démarche rationnelle, sans relation concrète et structurée à des marchés existant ...

La plupart des start-ups sont aujourd'hui mortes, malades ou moribondes ... Alors pourquoi cette surévaluation ? Pourquoi cette méconnaissance du marché ? Pourquoi depuis 10 ans visiblement la leçon n’a toujours pas porté ?

Les investissements spéculatifs ont depuis 10 ans fortement détruit le marché IT et perdurent jusqu’à se généraliser : aujourd’hui il est même possible de voir des ententes ou « cartels spéculatifs » où des investisseurs agissent de façon concertée, sans se cacher !

«Nous allons perdre quelques bonnes sociétés», avertissent les investisseurs dans le domaine technologique, d’après le site CNet… dont l’expert Rafe Needleman précise "il n'a pas encore trouvé le moyen de compenser ses coûts vidéo streaming avec des recettes publicitaires" (2008-10-22) en parlant de DailyMotion.

Dailymotion, un projet spéculatif emblématique, parmi d’autre, (comme CanalWeb il y a 8 ans) avec toujours le même positionnement « tout gratuit » désespérant qui causera sans doute aussi des effets destructeurs sur un marché déjà malmené par la crise !

Et le Journal du Net de renchérir que Dailymotion « est certainement le site du top 30 qui souffre le plus depuis le passage à ce nouveau panel. Après avoir perdu 7 places entre juin et juillet, il en perd de nouveau 5 et 500 000 VU entre juillet et août. » (2008-10-17)

Une dégringolade commentée avec sang froid … Des logiques financières incompréhensibles, portées par de grands groupes d’investisseurs français (de premier niveau, de réputation mondiale !).

Et en « prime », des conséquences sur le marché réel des entreprises : des banques qui ne financent plus (ou moins, ou mal) les PME faute de moyens, des fonds spéculatifs qui détruisent de la valeur sur les marchés financiers et malmènent la croissance et l’activité économique, des spéculateurs qui perdent des millions, des milliards…

Comment en sommes nous venus là ?

Alors que le gouvernement français annonce son plan numérique 2012, alors que M Nicolas Sarkozy met en garde les spéculateurs, comment assurer le développement de l'économie numérique dans un contexte aussi troublant ?

Une fois encore les spéculateurs rasent gratis... mais cette fois ci, plus seulement sur internet...

Ob Aleen Storm (2008-20-10)

vendredi 10 octobre 2008

Pour construire une société de la connaissance, ne cédons pas à l'indécence!

C'est qui est primordial aujourd'hui est de travailler sur de vraies compétences, l'éthique et la transparence avant tout. Nous avions oublié que, sans cela, ne sera point possible une société basée sur la connaissance et vraiment démocratique.
Le problème ne date pas d'aujourd'hui certes, mais la crise l'a amplifié de telle sorte que nous voyons apparaître ce qui restait caché par la corne de l'abondance et l'indifférence générale.
Voici que certains qui ont vécu ou vivent sur les deniers publics et de leur réseau d'influence, qualifient maintenant, en temps de crise, de "technocrates" des scientifiques, des associations ou des personnes que travaillent bénévolement sur des objectifs qu'ils ont atteints et qui de plus sont reconnus sur le plan mondial par de prestigieuses universités et institutions étrangères! (tout ceci me rappelle la fable de La Fontaine “Le renard et les raisins”: “Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats”).
Nous avons constaté depuis des années ce genre de discours à l’égard d’acteurs honnêtes et compétents car ceux-ci gênent incontestablement les porteurs de phraséologies creuses , ceux qui parlent souvent pour mieux cacher leurs vrais objectifs et ne rien dire, et surtout - ce qui est plus grave - en faisant de la concurrence déloyale aux entreprises ou/et en occupant des "placards dorés" à côté desquels "les parachutes de patrons du CAC 40" sont des péchés véniels!
Par ailleurs, vous ne pourrez plus partager lorsqu'il n'y aura plus rien à partager (la société toute entière s’avère de fait aujourd’hui en faillite), sauf à vouloir piller, une fois de plus, le tiers monde, comme certains s'apprêtent à le faire, cette fois ci, à travers les TIC!
Bien entendu, ceux qui ne prennent pas parti pour un quelconque réseau politique et qui n'ont jamais vécu grâce aux subventions publiques, les "imprenables" - qui ne distribueront donc euros ni dollars ni faveurs ou trophées non mérités...- ceux-là, ils n’apparaitront pas comme très fréquentables!

Il faudrait relire La Fontaine… malheureusement je ne suis pas sûre que des petites pop-stars deviennent des grenouilles et explosent!
Les roitelets sont devenus fous et pensent pouvoir continuer sur leur lancée en mettant à mal et en engageant leurs institutions à tort et à travers, et cela en toute impunité !

Je propose à chacun de méditer sur la médiocrité, l’indécence, l’imposture et la boursouflure!
Bonne réflexion...
Il ne faut pas cautionner ceux qui ne mettront pas en pratique trois conditions: compétence, transparence, éthique, les trois piliers de toute société de la connaissance vraiment démocratique!
Le reste, c'est de la démagogie, et donc de la perte de temps et de « crédit » !
Très cordialement vôtre

En espagnol c'est encore plus drôle...
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J’ai reçu beaucoup de réponse à ce sujet, mais je vous laisse ici un petit résumé :

De: DDD.
Envoyé: dimanche 12 octobre 2008 10:14
À: laura
Objet: RE: ne cédons pas à l'indécence!
Bonjour
j'ai été d'autant plus sensible à votre texte que dès hier je me mettais justement en quête de retrouver dans un de mes livres de chevet qui n'est autre précisément que les Fables de La Fontaine (l'autre étant les "Essais"de Montaigne), de retrouver disai-je le texte oublié, je l'avoue, de la fable : "Le savetier et le financier" : je n'y ai pas trouvé autant de substance que dans les raisins verts!.
L' Homme est si "mauvais" qu' à gagner miraculeusement la transparence, il faudrait vite obtenir de surcroit la transparence de la transparence, et toute vertu s'immole ainsi dans le carré de sa virginité!
Remettre inlassablement l'Homme au centre, au terme de ces incessants dérapages : ni dieux , ni modèles !
Eduquer, éduquer, il en restera bien quelque chose pourvu que ce quelque chose soit le simple pouvoir, le seul, le vrai pouvoir, celui de l'esprit critique, celui de l' auto-critique. L'exercice de l'art contient en partie, ces préceptes et les entretient, quel que soit son mode opératoire - ( sauf à ne faire que la queue pour consommer les restes flamboyants de son histoire, en se gorgeant de superlatifs
!.......) Nous ne vivons pas une crise mais nous assistons au déchainement simultané des métastases d'un cancer sournois et planétaire : celui de l'argent. Les soins sont longs, douloureux, incertains et la récidive toujours menaçante.
Il n'y a pas de marche arrière, pour aucune histoire, mais que des pas de côté pour continuer à tituber vers un but éternellement indéfini.
Eduquons, forgeons des esprits sains dans des corps sains, peut-être quelques survivants sauveront une partie de la mise, mais nous ne le verrons pas, tant le traitement s' avère laborieux et problématique, tant les obstacles sont têtus, tant il faut de temps au temps quand celui-ci se dérobe chaque jour, sous nos pas. Mais nous survivons de cet espoir là !
Sans valeurs, pas de VALEUR .
bien cordialement,

De: YYY.
Envoyé: dimanche 12 octobre 2008 03:10
À: laura.garcia
Objet: Re: Qu'en pensez-vous?

Bonsoir Laura,
Pour commencer, j'avoue que depuis le début, je partage l'esprit de désolation de ton texte. A vrai dire, ce genre de sentiment a alimenté l'essentiel de la production d'un blog pendant 2 à 3 ans. Je suis totalement d'accord avec le portrait que tu traces de la situation et le sentiment d'impuissance qu'il produit. A ne plus savoir à quel saint se vouer ni, surtout, par quel bout prendre les choses pour avancer...
L'avantage, pour moi, de ton texte, c'est qu'il me procure la distance nécessaire pour ne plus subir ce ressentiment - ce qui est, de surcroît, agaçant - mais pour le voir sous un angle qui permette de formaliser les questions qu'il induit et d'ouvrir des pistes de résolutions, ce que je ne parvenais pas à faire.
Je vais donc résumer. Oui, il y a des profiteurs. Oui, il y a des cyniques. Oui, il y a des gens de mauvaise foi. Oui, comme la mauvaise monnaie chasse la bonne, les mauvais poussent les bons à la marge s'ils ne parviennent pas à les virer. C'est vrai dans ton domaine, je peux, hélas, te confirmer que c'est vrai aussi dans le mien. Oui c'est vrai, enfin, que ces gens-là font l'actualité et monopolisent toutes les attentions.... Et ce, et c'est là où je veux, ou il faut en venir : au point de masquer les gens bien, les endroits où il se passe des choses bien. Toutes personnes et toutes situations qui ont besoin, justement, que l'on s'intéresse à elles.

Du coup, ton courrier m'a fait penser au contact et aux relations que je développe avec le Secteur international de XXX pour le XXX et donc l'éducation numérique. Surtout, il m'a fait réagir en me posant la question de savoir pourquoi j'en restais là et s'il n'était pas urgent de rechercher d'autres groupes pour partager et travailler avec eux? Ou mieux encore, ce qu'il pouvait avoir de bien pour construire quelque chose.
...
Ce que je pense de ton "papier"? Je pense donc qu'il faut que je t'en remercie ! Très sincèrement.
Me reste plus qu'à...,
Bien amicalement à toi.

De: H. A.
Envoyé: lundi 13 octobre 2008 15:03
À: laura.garcia
Objet: RE: Pour construire une société de la connaissance ne cédons pas
Merci Laura,
Ta réflexion bien juste se heurte malheureusement à une "nomenclatura" bien structurée et installée.
Bonjour à A,
H. A.