dimanche 3 avril 2011

Séville, ville de la connaissance

Aujourd'hui
Demain
Un parc technologique pour demain,
un organigramme territorial de connaissances

L’expression même de “ville de la connaissance” recouvre aujourd’hui déjà des réalités multiples et il en sera de plus en plus ainsi pendant une à deux décennies. A l’évidence, le sens commun pour de nombreux acteurs est aujourd’hui axé sur ce qui est souvent dénommé «parc technologique», un élément majeur d’un territoire de la connaissance étant de regrouper non seulement des activités profondément innovantes - des entreprises donc et tout ce qui peut permettre à celles-ci tout à la fois la déclinaison de leurs activités au quotidien (et donc souvent leur proximité) -, mais aussi de manière toute aussi évidente des lieux d’acquisition et de partage des savoirs nécessaires, transcendant par là-même d’anciennes expressions comme celles relatives à l’apprentissage tout au long de la vie.
Nous avons beaucoup évoqué le techno-parc de Mataro à l’occasion de notre participation à son inauguration. La création du parc de recherche et développement de Dos Hermanas près de Séville illustre bien également un tel processus, en se rangeant précisément sous l’appelation de «ville de la connaissance».
L’objectif de la municipalité est ici d’abord - comme en de multiples lieux du monde hispanique notamment - de développer sur son territoire un pôle de «spécialisation technologique»  permettant aux entreprises, mais aussi tout autant à l’ensemble des habitants de faire face aux enjeux concrets divers de la recherche de compétitivité (encore un terme auquel les années futures réservent de nombreuses déclinaisons…) et aux demandes générées par une «société globalisée» qui place la connaissance au centre des enjeux sociétaux, en fait à toutes les demandes que génèrent de nouvelles façons pour la société locale de l’organiser dans de multiples domaines. Le parc “Dehesa de Valme” se veut ainsi “source de connaissance” - un terme inscrit en toutes lettres au coeur du projet - et comme une véritable courroie de transmission entre les différents milieux d’un système territorial d’innovation scientifique comme celui que tout élu envisage au fond pour sa collectivité et où l’Université tout comme la société locale ont bien évidemment leur part. Au coeur de la ville de la connaissance de demain se retrouvera donc toujours un centre d’excellence technologique avec ses outils renouvelés de recherche et développement, ses espaces universitaires et d’innovation au sein d’une aire de plus en plus souvent résidentielle, des dispositifs grâce auquel peut - et doit - se créer toujours un vrai réseau de flux informationnels et technologiques.
Assurer le développement économique et social d’une collectivité territoriale suppose en effet de favoriser le transfert technologique au sein de son écosystème de recherche jusqu’au tissu productif, ceci afin d’assurer la création de produits et services de haute valeur ajoutée, mais également de générer et diffuser des technologies assurant une durabilité respectueuse de tout son environnement. Il s’agira aussi de développer une collaboration institutionnelle et entrepreneuriale régulière, notamment avec les groupes de recherche et le monde universitaire de manière générale, et tout autant de contribuer à augmenter la professionnalisation et la culture entrepreneuriale au sein d’entreprises spécialisées qui s’orientent ainsi vers les créneaux les plus pertinents du marché aussi bien local qu’international; améliorer la commercialisation du produit final permettant de garantir un service intégral de qualité sera ainsi aussi une préoccupation d’élus et non seulement de chefs d’entreprises - qui pourront de la sorte dans les grandes rencontres internationales se remplacer les uns les autres (nombreux sont déjà ceux qui dans le monde partagent un tel horizon prospectif). L’objectif de tout habitant sera dans ce contexte de contribuer à créer une culture sociale innovante en démultipliant les réponses que peuvent apporter les technologies de la connaissance aux besoins de chacun, d’accompagner les systèmes et flux afin de créer de véritables organigrammes  de connaissances contribuant réellement à des exigences de rentabilité économique et assurer ainsi à la société locale une vision suffisamment pertinente du monde qui l’entoure afin de lui permettre de se percevoir elle-même comme une société productrice de connaissances scientifiques et technologiques notamment et pas seulement comme une société consommatrice.
Source : http://www.ciudaddelconocimiento.com/
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