jeudi 4 février 2016

la Machine learning


C'est la dernière révolution, un programme informatique qui apprend tout seul. Le groupe de Mountain View investit massivement dans cette forme d'intelligence artificielle - environ 1.200 projets sont en cours. Facebook, Apple, Microsoft, Amazon ou encore IBM sont également très actifs. Ces sociétés investissent dans la recherche et recrutent des scientifiques, pour accélérer la recherche, les américains de la high-tech optent pour le modèle de l'open source, mettant gratuitement leurs travaux à disposition de tous. 

Facebook s'est engagé à livrer les secrets de fabrication d'un tout nouveau serveur qu'il utilise pour ses projets liés à l'intelligence artificielle. Début novembre, Google avait rendu accessible son logiciel de machine learning. Entre temps, IBM et Microsoft avait également ouvert leurs technologies. Si la machine learning constitue une véritable rupture, l’idée n’est pas nouvelle. Les scientifiques l’ont théorisée dans les années 1980, mais les ordinateurs n’étaient alors pas assez puissants pour la mettre en pratique. Petit à petit, donnée après donnée, phrase après phrase, image après image ces programmes sont devenus "intelligents". La machine remplace ainsi des lignes et des lignes de codes informatiques. La machine learning permet de créer des produits jusqu’ici impossibles à concevoir; sans le savoir, la majorité des internautes utilise déjà quotidiennement des fonctionnalités issues de l’apprentissage automatique.  

La méthode est aussi utilisée pour améliorer les logiciels de traduction et de reconnaissance vocale. La technique d’apprentissage est aussi certainement au cœur du projet de voiture sans conducteur, il est possible de concevoir une voiture capable d’apprendre en observant les hommes conduire. Chez Facebook, le principal projet est un assistant personnel, baptisé M. Il doit permettre de commander un repas, réserver un billet d’avion ou annuler un abonnement directement sur Messenger.

La machine learning peut également s’appliquer à la robotique, les analystes de Bank of America Merrill Lynch estimaient que la moitié des emplois aux États-Unis pourraient être remplacés par des robots au cours des vingt prochaines années, en particulier dans l’industrie. Les programmes actuels ne peuvent accomplir qu’une seule tâche simple. Ils apprennent lentement et requièrent encore beaucoup de travail humain. Chaque algorithme doit en effet être codé par des ingénieurs. A plus long terme, des programmes pourraient aussi créer d’autres programmes capables d’apprendre. Ces éventualités alimentent déjà les inquiétudes. Une intelligence artificielle très poussée sera excellente pour accomplir ses objectifs. Les humains, qui sont limités par leur lente évolution biologique, ne pourraient pas rivaliser et cela pourrait être la fin de la race humaine. D’abord, les machines pourraient accomplir de nombreux travaux sans être très intelligentes, mais quelques décennies plus tard, cette intelligence pourrait devenir dangereuse pour l’humanité. Il faudrait mettre en place une surveillance réglementaire pour être certains que nous ne faisons pas des erreurs.